Menaces de viol sur Twitter : amende en France, prison ferme en Angleterre
Deux procès relatifs à des menaces proférées sur les réseaux sociaux se sont terminés, vendredi 24 janvier, en France et en Grande-Bretagne, avec des peines différentes pour des faits similaires.
En France, un homme de 23 ans a été reconnu coupable d'injure et de provocation non suivie d'effet au crime et condamné à 2 000 euros d'amende, dont 1 400 avec sursis pour avoir appelé au viol de la militante antiraciste Rokhaya Diallo sur Twitter.
En Grande-Bretagne, un homme et une femme ont été condamnés à respectivement huit et douze semaines de prison ferme pour avoir également insulté et menacé de viol Caroline Criado-Perez, elle aussi militante féministe.
« DIFFICILE D'IMAGINER DES MENACES PLUS EXTRÉMISTES »
Si la sanction décidée par la justice française est bien moins lourde, Mme Diallo l'a qualifiée de « tout à fait mesurée ». Le message en cause, mis en ligne le 15 juin 2013, appelait à « violer cette conne de rokaya, comme ça, fini le racisme... ».
Ceux incriminés dans le procès britannique n'étaient pas moins violents. Isabella Sorley, 23 ans, condamnée à douze semaines de prison et 800 euros d'amende, a par exemple écrit : « Casse-toi et meurs, espèce de merde inutile », « va te suicider », « être violée devrait être le dernier de tes soucis »